Le démembrement temporaire : une option à considérer pour l’acquisition de parts de SCPI

Le démembrement temporaire peut être une stratégie intéressante pour l’investissement en SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier), permettant à l’investisseur d’acquérir soit l’usufruit soit la nue-propriété des parts. Cette méthode est idéale pour ceux qui souhaitent anticiper leur retraite ou préparer un projet futur, sans générer de revenus immédiats, tout en profitant d’une potentielle plus-value à long terme.  

► Principe du démembrement temporaire 

Dans ce cadre, la propriété des parts de SCPI est démembrée pour une durée prédéterminée (généralement entre 5 et 15 ans).   

Pendant cette période, l’usufruitier, souvent une société de gestion ou un investisseur institutionnel, perçoit les dividendes (non garantis) des parts.   

Le nu-propriétaire, quant à lui, ne perçoit aucun revenu durant la période de démembrement, mais il récupère automatiquement la pleine propriété des parts à la fin du démembrement, sans frais supplémentaires ni imposition additionnelle à ce moment-là.

► Avantages pour le nu-propriétaire

  • Absence d’imposition sur les revenus fonciers : Le nu-propriétaire n’étant pas bénéficiaire des revenus durant la période de démembrement, il n’est pas soumis à l’impôt sur le revenu ni aux prélèvements sociaux. De plus, il n’est pas soumis à l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) pendant la période de démembrement des parts.
  • Réduction du prix d’achat : Le prix des parts en nue-propriété est réduit, cette décote varie généralement entre 18 % et 40 % de la pleine propriété, selon la durée du démembrement, permettant ainsi d’acquérir plus de parts avec le même capital.  
  • Potentielle plus-value à long terme : À la fin du démembrement, le nu-propriétaire récupère la pleine propriété des parts, qui peuvent avoir pris de la valeur. La réduction initiale du prix permet de créer une plus-value latente exonérée d’impôt (si le prix de la part se maintient à l’issue du démembrement). De plus, les plus-values immobilières bénéficient d’un abattement en fonction de la durée de détention, ce qui peut alléger l’imposition lors de la revente.

► Risques : Risque de perte en capital, revenus éventuels non garantis et dépendant de l’évolution du marché immobilier et de la fiscalité applicable. Les performances passées ne préjugent pas de performances futures. Chaque investisseur doit analyser son projet en fonction de sa propre situation fiscale, de son taux marginal d’imposition et de la composition de ses revenus. Le dispositif fiscal est susceptible d’évoluer. La liquidité est limitée.

► Exemple d’investissement en démembrement temporaire

Ces données sont communiquées à titre d’illustration et ne peuvent, en aucun cas, se substituer à une recommandation personnalisée. Les rendements indiqués ci-dessous sont théoriques et ne constituent pas un engagement d’Advenis Gestion Privée. Les SCPI présentent un risque de perte en capital, de liquidité, et le rendement n’est pas garanti. Chaque investisseur doit analyser son projet en fonction de sa propre situation fiscale, de son taux marginal d’imposition et de la composition de ses revenus. Le dispositif fiscal est susceptible d’évoluer.

Un investisseur achète des parts de la SCPI Eurovalys en nue-propriété pour une durée de 10 ans, avec une décote de 31 %.

Si la valeur d’une part en pleine propriété est de 960 €, l’investisseur paiera 662 € pour une part en nue-propriété.

Au terme de 10 ans, il récupère automatiquement la pleine propriété des parts. Si la part vaut toujours 960 €, l’investisseur aura réalisé une plus-value latente de 45 %, sans avoir été imposé sur les revenus fonciers durant la période de démembrement. De plus, la revalorisation potentielle des parts de SCPI pourrait encore accroître cette plus-value.  

Par ailleurs, à l’issue du démembrement le nu-propriétaire perçoit les dividendes pour un montant supérieur à ce qu’il percevrait s’il avait investi la même somme en pleine propriété.

En effet, à terme, l’investisseur percevra l’intégralité des revenus générés par la part, mais il aura acheté celle-ci avec une décote. Par conséquent, le rendement potentiel à terme sera en principe bien plus conséquent qu’un achat immédiat en pleine propriété. 

Prenons un exemple avec un investissement de 100 000 euros dans la SCPI Eurovalys, offrant un rendement moyen net de 4,80 % par an : 

  • En pleine propriété, l’investisseur ferait l’acquisition de 104 parts environ et percevrait donc potentiellement environ 4 800 euros de revenus chaque année, soit un retour sur investissement de 4,80 %. Sans prendre en compte la variation de la part, le capital acquis serait de 100 000 euros. 
  • En démembrement temporaire sur une durée de 10 ans, l’investisseur achèterait 151 parts. À l’issue de cette période, il pourrait ainsi percevoir potentiellement près de 7 000 euros de dividendes annuels, soit un retour sur investissement de l’ordre de 7 %. Sans prendre en compte la variation de la part, le montant du capital acquis au terme serait de 145 000 euros.

► SCPI du groupe Advenis et démembrement temporaire  

Les SCPI Eurovalys et Elialys, gérées par Advenis REIM, une filiale d’Advenis, sont particulièrement adaptées à cette stratégie. Elles permettent de combiner diversification internationale et régime fiscal avantageux grâce aux conventions fiscales entre la France et les pays où se trouvent les actifs, les revenus immobiliers de source européenne étant généralement imposés localement, tout en offrant des rendements potentiels sur des marchés dynamiques.  

  • SCPI Eurovalys : Cette SCPI investit principalement dans l’immobilier tertiaire en Allemagne, un marché aux fondamentaux solides et dynamique économiquement. Le démembrement temporaire sur la SCPI Eurovalys permet d’acquérir des parts à prix réduit tout en capitalisant sur un marché allemand qui a fait ses preuves.  
  • SCPI Elialys : Axée sur des investissements en Europe du Sud (Espagne, Italie, Portugal), cette SCPI offre une diversification géographique sur des marchés en croissance. Investir en nue-propriété sur la SCPI Elialys permet de tirer parti d’une potentielle revalorisation future des actifs dans ces régions.   

L’analyse produite appartient à la société de gestion. Ceci ne constitue pas une promesse. Les perspectives annoncées sont toujours dépendantes des différents indicateurs d’évolution du marché immobilier.

Le démembrement temporaire est une solution intéressante pour les investisseurs souhaitant anticiper leur retraite ou améliorer leur patrimoine à long terme, sans être soumis à une imposition immédiate. Cela offre une combinaison intéressante de gains potentiels à long terme et de gestion simplifiée des revenus fonciers. 

Retrouvez les spécificités et conséquences d’une souscription de parts de SCPI par voie de démembrement temporaire de propriété dans les conditions générales de démembrement disponibles auprès de la société de gestion. Une souscription par un nu-propriétaire ou un usufruitier est possible seulement si la contrepartie correspondante a été trouvée.

Comprendre la fiscalité des SCPI Advenis REIM : guide pratique pour les résidents fiscaux français

Les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) permettent aux investisseurs de diversifier leur patrimoine immobilier sans avoir à gérer directement les biens. Les SCPI Eurovalys et Elialys d’Advenis REIM, investissant en Allemagne et en Europe du Sud, offrent des atouts fiscaux spécifiques pour les résidents fiscaux français. Cependant, il est essentiel d’en comprendre les particularités fiscales afin de tirer pleinement parti de leur potentiel.  

► SCPI françaises et européennes : régime micro-foncier ou réel ? 

Tous les revenus fonciers perçus par les SCPI sont imposés dans la catégorie des revenus fonciers. Deux régimes fiscaux s’appliquent en fonction du montant des revenus : 

  • Régime micro-foncier : Ce régime est applicable si l’investisseur perçoit également des revenus fonciers d’un immeuble en location non meublée. Il s’applique lorsque les revenus fonciers bruts ne dépassent pas 15 000 € par an et offre un abattement forfaitaire de 30 %. L’imposition se fait au barème progressif, selon le taux marginal d’imposition (TMI), auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux de 17,2 %. Cependant, il n’est pas possible de déduire des charges (comme les intérêts d’emprunt). 
  • Régime réel : Ce régime est obligatoire lorsque les revenus fonciers dépassent 15 000 € par an et optionnel dans le cas contraire. Il permet de déduire les charges comme les intérêts d’emprunt ou les travaux. L’imposition est également calculée avec le barème progressif selon la TMI, plus les prélèvements sociaux de 17,2 %. 

► Fiscalité des SCPI européennes : taux effectif ou crédit d’impôt ? 

Les SCPI investies à l’étranger, comme Eurovalys (Allemagne) et Elialys (Espagne, Italie, Portugal), bénéficient des conventions fiscales internationales pour éviter la double imposition. Deux méthodes fiscales peuvent s’appliquer : 

  • Taux effectif (Exemple : Elialys – revenus du Portugal) : Les revenus immobiliers perçus à l’étranger sont exonérés d’impôt en France, mais ils sont pris en compte pour calculer le taux d’imposition global sur les revenus français. Ce taux est ensuite appliqué aux seuls revenus français, permettant de maintenir la progressivité de l’impôt. 
  • Crédit d’impôt (Exemple : Eurovalys) : Les revenus étrangers sont imposés en France, mais un crédit d’impôt est accordé pour compenser l’impôt payé à l’étranger. Il s’applique aussi bien à l’impôt sur le revenu qu’aux prélèvements sociaux. Il y a généralement un phénomène appelé « frottement fiscal », dû à l’augmentation du taux moyen d’imposition. 

Dans les deux scénarios, les conventions fiscales s’appliquent également aux prélèvements sociaux, qui ne seront ainsi pas dus sur les revenus immobiliers en provenance de l’étranger. 

► Exemple chiffré : SCPI Eurovalys – méthode du crédit d’impôt

Un couple possède des parts de la SCPI Eurovalys générant 10 000 € de revenus fonciers en Allemagne. Ils perçoivent également 80 000 € de revenus en France. Leur TMI est de 30 % : 

  • En France, l’impôt classique sur des revenus immobiliers français serait de 3 000 € d’impôt sur le revenu (IR) et de 1 720 € de prélèvements sociaux. 
  • Grâce au crédit d’impôt, ces montants sont annulés. Cependant, l’ajout des revenus de source allemande augmente le taux moyen d’imposition, créant ainsi un « frottement fiscal ». 

Calculs :

  • Revenus globaux : 80 000 € (France) + 10 000 € (Allemagne) = 90 000 € 
  • Taux moyen d’imposition avant investissement en SCPI : 11,35 % = 8 172 € 
  • Nouveau taux moyen après investissement en SCPI : 13,62 % = 9 810 € 

Ainsi, pour 10 000 € de revenus étrangers, le surplus d’impôt s’établit à 1 638 €, soit 16,38 % du revenu allemand. En revanche, pour des revenus fonciers français, ce taux atteindrait 47,20 %. 

► Approches fiscales différenciantes pour les SCPI

  • SCPI via assurance-vie : Les revenus de SCPI détenues dans un contrat d’assurance-vie ne sont pas immédiatement fiscalisés. En cas de rachat, la plus-value supportera la fiscalité préférentielle de l’assurance-vie. 
  • Achat en nue-propriété : Pendant la période de démembrement, le nu-propriétaire ne perçoit pas de loyers, donc il n’y a pas d’imposition sur les revenus fonciers, ni d’impôt sur la fortune. De plus, une décote sur le prix d’acquisition des parts est accordée. La reconstitution de la pleine propriété au terme du démembrement est automatique et en franchise fiscale. 
  • Déduction des intérêts d’emprunt : Dans le cadre du régime réel, les intérêts d’emprunt sont déductibles, ce qui réduit les loyers imposables. Cette stratégie est particulièrement avantageuse pour les investisseurs finançant leur acquisition à crédit. 

Les SCPI permettent de diversifier le patrimoine immobilier de nos clients tout en bénéficiant de conditions fiscales favorables selon le pays d’investissement. Une approche fiscale bien pensée aide à optimiser les investissements en SCPI et à en tirer le meilleur parti sur le long terme.  

agents immobilier

L’immobilier demeure une alternative crédible aux fonds en euros de l’assurance-vie

Dans un contexte d’érosion du rendement des traditionnels fonds en euros, les épargnants se doivent de modifier leur comportement et accepter de prendre davantage de risques pour faire fructifier leur épargne. Plusieurs voies peuvent ainsi être explorées pour dynamiser son épargne en fonction de ses objectifs d’investissement. 

L’assurance-vie a perdu de sa superbe. Dans un contexte de taux d’intérêts historiquement bas, avec des taux longs qui sont même entrés en territoire négatif au cours de l’année 2019, les rendements des fonds en euros – qui concentrent encore 80% des encours totaux de l’assurance – subissent une sérieuse érosion. Pour 2019, les taux de rendements devraient ressortir en moyenne autour de 1,40%. Certes, de fortes disparités subsistent selon les contrats et les établissements financiers. Mais le constat est sans appel : les belles heures du fonds en euros sont clairement derrière lui. Surtout, au regard de la faiblesse actuelle des taux d’intérêts, la promesse de protection du capital contre l’inflation s’avère de plus en plus compliquée à tenir. 

Accepter une plus grande prise de risque 

Dans un tel contexte, les épargnants français vont devoir repenser leur stratégie d’investissement. De fait, force est aujourd’hui de constater que sans prise de risques, il est difficile, pour ne pas dire impossible de dégager une performance réelle satisfaisante. Réaliser des arbitrages pour dynamiser son épargne devient donc une impérieuse nécessité en fonction de ses objectifs et de son horizon de placement. Or, pour l’épargnant investi sur un fonds en euros, plusieurs voies peuvent aujourd’hui être exploitées pour donner un coup d’accélérateur à son épargne et à son patrimoine sans pour autant prendre des risques démesurés. 

Attaché à l’enveloppe financière et liquide que représente son assurance, avec notamment la possibilité de racheter son capital à tout moment, l’épargnant peut tout à fait conserver ce placement. Toutefois, afin de dynamiser son rendement, il aura tout intérêt à jouer la carte d’une allocation diversifiée en plaçant une partie de son épargne sur les fameuses unités de compte. Sans aller sur des supports en actions, soumis aux aléas des marchés financiers, l’investisseur qui souhaite maîtriser son risque pourra miser sur des supports immobiliers de types SCPI, SCI voire OPCI qui sont d’ores et déjà disponibles sur un grand nombre de contrats d’assurance-vie. Avec un rendement moyen de 4,5%, les SCPI constituent en effet une alternative sérieuse et crédible au traditionnel fonds en euros de l’assurance-vie dans le domaine de la Gestion Privée. 

Donner sa chance au nouveau PER 

L’épargnant dont l’horizon de placement s’inscrit sur le long terme pourra, quant à lui, se laisser tenter par le tout nouveau Plan d’épargne retraite (PER), entré en vigueur dans le cadre de la récente loi Pacte. Le PER présente en effet plusieurs atouts majeurs. Il offre ainsi un réel avantage fiscal à l’entrée puisque les versements volontaires sur ce produit peuvent être déductibles du revenu imposable. Déjà intéressant pour les épargnants avec un taux d’imposition supérieur à 30%, ce produit demeure encore plus attractif pour les personnes fortement fiscalisées, entre 41% et 45%. Transférer son capital d’une assurance-vie vers un PER permet donc à l’investisseur de bénéficier à la fois d’un gain fiscal à l’entrée et d’une capitalisation plus importante. 

En outre, la gestion à horizon offerte par le PER apporte à l’épargnant une sécurisation progressive de son capital à l’approche de l’âge de la retraite. Une bonne option également pour un jeune épargnant qui lui permet ainsi de bénéficier d’une gestion plus dynamique et, au fur et à mesure qu’il s’approche de la retraite, de profiter d’une sécurisation de son épargne. 

Investir dans l’immobilier en direct 

Pour l’épargnant qui a besoin de revenus récurrents à plus ou moins court terme, il aura, pour sa part, tout intérêt à sortir de cette enveloppe d’assurance-vie et d’arbitrer pour une solution immobilière en direct. Une alternative qui doit lui procurer des revenus complémentaires réguliers avec une prise de risque maîtrisée. Dans ce cas de figure, l’investisseur devra privilégier l’immobilier géré, à l’image des résidences étudiantes. Ce type d’investissement présente en effet un double avantage : une absence de gestion du bien immobilier d’une part et, de l’autre, la perception d’un rendement régulier. En outre, l’épargnant pourra bénéficier de la fiscalité particulièrement avantageuse du dispositif LMNP (Loueur en meublé non professionnel). 

Tout en restant sur le segment de l’immobilier, l’investisseur peut aussi opter pour la SCPI de rendement. Et pour les épargnants soumis à des tranches marginales d’imposition supérieures à 30%, privilégier des SCPI investies à l’étranger constitue également une bonne option, notamment pour limiter la pression fiscale sur ses revenus. Ainsi, l’épargnant passera de 1% voire 1,4% de rendement en moyenne sur le fonds en euros à 4% sur ces solutions immobilières. Tout en s’évitant les tracas classiques propres à la gestion de l’immobilier.  

Quelle que soit la solution d’investissement retenue, vu le contexte financier qui pénalise le fonds en euros, les épargnants doivent se faire une raison. Il est aujourd’hui impératif de changer de psychologie et de manière d’investir. Accepter de prendre des risques mais sécuriser est désormais, plus que jamais, une condition sine qua non pour faire fructifier durablement son épargne.