Projet de Loi de Finances pour 2025 : quelles sont les principales mesures fiscales pour les particuliers ?

Projet de Loi de Finances pour 2025 : Quelles sont les principales mesures fiscales pour les particuliers ?

Le Projet de Loi de Finances pour 2025 (PLF 2025) introduit plusieurs propositions fiscales visant les ménages pour équilibrer les finances publiques.

Voici un aperçu des principales mesures fiscales envisagées par le gouvernement

  • Indexation du barème de l’impôt sur le revenu

Pour compenser l’inflation, le barème de l’impôt sur le revenu serait revalorisé de 2 % en 2024. Cela permettrait d’éviter une hausse d’impôt pour les contribuables à revenu constant. En ajustant les tranches d’imposition en fonction de l’inflation, cette mesure maintient le pouvoir d’achat des ménages, en particulier dans un contexte où la hausse des prix pèse sur les finances des foyers.

  • Contribution différentielle sur les hauts revenus

Le gouvernement envisage de mettre en place une imposition minimale de 20 % pour les foyers à très hauts revenus. Cette contribution concernerait les contribuables célibataires ayant des revenus annuels supérieurs à 250 000 € ainsi que les couples ayant des revenus supérieurs à 500 000 €. Si le taux moyen d’imposition est inférieur à 20 %, une contribution supplémentaire viendrait combler l’écart. L’objectif est de renforcer la progressivité de l’impôt et d’accroître la contribution des ménages les plus aisés au redressement des finances publiques.

  • Réforme pour les Loueurs en Meublé Non Professionnels (LMNP)

Les amortissements réalisés par les loueurs en meublé non professionnels (LMNP) pourraient être déduits du prix d’acquisition retenu pour le calcul de la plus-value immobilière en cas de revente. Cela augmenterait le montant de la plus-value et diminuerait en partie l’avantage fiscal actuellement offert aux LMNP, bien qu’ils continueraient de bénéficier du régime des plus-values des particuliers avec des abattements en fonction de la durée de détention.

À noter : cette mesure ne s’appliquerait pas aux loueurs en meublés non professionnels bénéficiant du régime micro BIC.

  • Prolongation de l’abattement pour les dirigeants partant en retraite

Le gouvernement propose de prolonger jusqu’en 2031 l’abattement fixe de 500 000 € applicable aux plus-values de cession pour les dirigeants partant à la retraite. Cette mesure, initialement prévue jusqu’en 2024, permet de réduire l’imposition lors de la vente des parts sociales, offrant aux dirigeants un cadre plus favorable pour organiser leur transition vers la retraite.

Ces mesures sont encore en discussion et pourraient être modifiées par des amendements lors des débats parlementaires. Il est donc essentiel de suivre leur évolution jusqu’à leur adoption finale prévue en décembre.

Assemblée nationale

Loi de Finances pour 2024 : ce qu’il faut retenir

Les avantages fiscaux déclinés dans ces articles sont souvent proposés en contrepartie d’une durée minimum de détention et d’un risque de perte en capital. Ils dépendent des dispositions fiscales en vigueur, susceptibles d’évolution, et du respect de certaines conditions. Chaque investisseur doit tenir compte de sa situation personnelle et ne pas avoir la fiscalité pour unique motivation.  

Suite à l’adoption de la loi de Finances pour 2024, nous sommes ravis de vous annoncer le lancement d’une série d’articles dédiés aux différentes mesures adoptées.

Nos experts se penchent sur le sujet et mettent en lumière les mesures fiscales adoptées qui impacteront votre vie financière, que vous soyez entrepreneur ou simple citoyen. Vous trouverez dans ces articles des analyses détaillées et des explications claires pour que vous puissiez mieux appréhender l’impact des décisions gouvernementales sur vos finances personnelles.

SOMMAIRE

  1. Indexation sur l’inflation du barème de l’impôt sur le revenu pour les revenus de 2023 et des grilles de taux par défaut du prélèvement à la source (PAS) | Analyse des changements prévus et de leur impact sur la déclaration de revenus et les prélèvements à la source (présentation du barème progressif 2024).
  2. Application d’office du taux individualisé aux membres du couple | Décryptage de l’application automatique du taux individualisé pour les couples, avec un exemple concret de sa mise en œuvre.
  3. Modification du régime micro BIC applicable aux meublés de tourisme | Analyse de la réforme fiscale pour les meublés de tourisme classés et non classés et de ses répercussions pour les investisseurs.
  4. Création du Plan Epargne Avenir Climat (PEAC) et interdiction des PER pour les mineurs | Présentation des caractéristiques du PEAC et analyse des conséquences de ce lancement commercial sur les PER initiés par des mineurs.
  5. Investissement locatif : prorogation de la réduction d’impôt Denormandie jusqu’au 31/12/2026 | Présentation de la prolongation de la réduction d’impôt Denormandie et analyse de son impact pour les investisseurs immobiliers.
  6. Investissement locatif : prorogation en 2024 de la loi Malraux dans les quartiers anciens dégradés | Présentation de la prolongation de la loi Malraux, rappel des caractéristiques de ce dispositif et analyse de son application pour les investissements dans les quartiers anciens dégradés.
  7. Pacte Dutreil : exclusion des activités de location meublée | Éclaircissements sur les ajustements apportés au champ d’application des Pactes Dutreil et analyse de leur impact sur la transmission d’entreprise.
  8. Transmission de patrimoine : Nouvelle mesure anti-montage visant sur la succession du quasi-usufruitier | Analyse des dispositions récentes pour contrer les abus de l’optimisation fiscale.
Précisions sur le champ d’application des Pactes Dutreil

Pacte Dutreil : exclusion des activités de location meublée

Les avantages fiscaux déclinés dans cet article sont souvent proposés en contrepartie d’une durée minimum de détention et d’un risque de perte en capital. Ils dépendent des dispositions fiscales en vigueur, susceptibles d’évolution, et du respect de certaines conditions. Chaque investisseur doit tenir compte de sa situation personnelle et ne pas avoir la fiscalité pour unique motivation.

Le pacte Dutreil, un éclairage nécessaire

Le pacte Dutreil est un dispositif fiscal qui vise à encourager la transmission d’entreprises familiales en facilitant la réduction des droits de mutation (exonération de 75 % des droits de succession ou de donation). Ce dispositif a été spécifiquement élaboré dans le but de promouvoir et favoriser la pérennité des entreprises familiales.

Cependant, des zones d’ombre subsistent quant à son application dans le contexte d’une gestion patrimoniale mobilier ou immobilier personnelle.

Que se passe-t-il dans le cas d’une activité de gestion de son propre patrimoine mobilier ou immobilier ?

Face à des interprétations ambiguës, le gouvernement a pris l’initiative de clarifier le champ d’application du pacte Dutreil. Désormais, l’exercice par une société d’une activité de gestion de son propre patrimoine mobilier ou immobilier est expressément exclu du dispositif Dutreil.

Cette mesure s’applique aux transmissions intervenues à compter du 17 octobre 2023.

En résumé, cette mesure vise à apporter une précision cruciale pour assurer une application plus cohérente du pacte Dutreil, renforçant ainsi la sécurité juridique des contribuables impliqués dans des transmissions d’entreprises familiales et dans la gestion de leur patrimoine. L’objectif est de recentrer le dispositif sur la transmission d’actifs professionnels.

Transmission de patrimoine

Transmission de patrimoine : Nouvelle mesure anti-montage visant la succession du quasi-usufruitier

Les avantages fiscaux déclinés dans ces articles sont souvent proposés en contrepartie d’une durée minimum de détention et d’un risque de perte en capital. Ils dépendent des dispositions fiscales en vigueur, susceptibles d’évolution, et du respect de certaines conditions. Chaque investisseur doit tenir compte de sa situation personnelle et ne pas avoir la fiscalité pour unique motivation.

La loi de finances pour 2024, toile de fond d’une transformation fiscale, déploie ses ailes protectrices contre les schémas d’optimisation fiscale tissés autour des quasi-usufruits. En ciblant les manipulations financières liées à ces pratiques, les sénateurs déclarent la guerre aux abus, remettant en question la déductibilité de la dette de restitution de l’actif successoral du quasi-usufruitier. Décryptons les nouvelles règles qui redessinent le paysage fiscal des successions à partir de leur promulgation.

En effet, la loi de finances pour 2024 prend des mesures visant à contrer les schémas d’optimisation fiscale liés aux quasi-usufruits portant sur des sommes d’argent. Cette initiative vise spécifiquement à combattre les abus liés à ces pratiques. L’objectif est clair : mettre un terme aux pratiques abusives. Les sénateurs souhaitent limiter le recours à ce type d’opération en remettant en cause la déductibilité de la dette de restitution de l’actif successoral du quasi-usufruitier.

De ce fait, l’amendement a pour effet de décourager l’utilisation d’opérations principalement motivées par des objectifs d’optimisation fiscale qui s’apparenterait à une absence de transfert de liquidité. Afin, d’éviter que le nu-propriétaire dispose de somme d’argent à sa guise, il faut rappeler que celui-ci ne dispose pas de cette somme. C’est pour cette raison que la déduction de la dette de restitution de l’actif successoral du quasi-usufruitier est remise en cause.

Le nouveau régime fiscal, applicable aux successions ouvertes à compter de la promulgation de la loi de finances pour 2024, se caractérise comme suit :

  • La dette de restitution portant sur une somme d’argent dont le défunt s’était réservé l’usufruit ne sera plus déductible de sa succession.
  • Les droits de succession seront dus par le nu-propriétaire sur la valeur de cette dette de restitution et calculés d’après le degré de parenté existant entre ce dernier et l’usufruitier.
  • Les droits déjà acquittés par le nu-propriétaire lors de la donation avec réserve d’usufruit seront imputés sur les droits de succession auxquels il est assujetti.

Les exceptions :

Des exceptions sont toutefois prévues par la loi pour éviter des conséquences indésirables dans certains cas particuliers. Ces nouvelles mesures ne seront pas applicables dans les deux cas suivants :

  • Lorsque le quasi-usufruit résulte de l’article 757 du code civil ou de l’article 1094-I du code civil (quasi-usufruit successoral du conjoint survivant ou droits résultant d’une donation au dernier vivant).
  • Lorsque le quasi-usufruit résulte de la cession d’un bien préalablement démembré sans objectif principalement fiscal.

Ces ajustements marquent une évolution significative dans le paysage fiscal des successions, érigeant des barrières tangibles contre les stratégies d’optimisation fiscale. En imposant des limites claires, la législation incite à une réflexion plus approfondie et éthique des transactions financières. La remise en question de la déductibilité de la dette de restitution de l’actif successoral du quasi-usufruitier reflète l’engagement des législateurs à promouvoir l’équité et la transparence dans le domaine successoral.

Propriétaires immobiliers : une nouvelle obligation déclarative à remplir avant le 01/07/2023

Communiqué du 23-1-2023 n° 533 ; FAQ du 19-1-2023

La loi de finances pour 2020 a institué une nouvelle obligation qui doit être accomplie pour la première fois avant le 1er juillet 2023.

Cette nouvelle obligation doit permettre l’établissement de la taxe d’habitation et de la taxe sur les logements vacants.

Une obligation pour tous les propriétaires de locaux d’habitation

La déclaration s’impose à tous les propriétaires de locaux d’habitation, personnes physiques ou morales.

Cas particuliers :

  • Les non-résidents sont également tenus de souscrire cette déclaration dès lors que leurs biens sont situés en France.
  • En cas d’indivision, une seule déclaration est attendue par bien.
  • En cas de démembrement, la déclaration est effectuée par l’usufruitier.
  • En cas de vente, l’obligation de déclaration incombe à l’acheteur, nouveau propriétaire du bien. Il faut toutefois attendre que l’enregistrement soit effectif, et donc que le bien soit visible dans l’espace sécurisé du propriétaire, à la rubrique « Biens immobiliers ».

La déclaration concerne les conditions d’occupation et l’identité des occupants

Les propriétaires doivent déclarer les conditions d’occupation au 1er janvier de tous les locaux d’habitation qu’ils possèdent : nature de l’occupation et identité des occupants.

  • Lorsque le propriétaire se réserve la jouissance du local : indiquer s’il s’agit d’une résidence principale ou secondaire ou d’un local vacant (bien non meublé et non occupé).
  • Lorsque le local est occupé par un tiers : fournir l’identité du ou des occupants, que ceux-ci soient locataires ou occupants à titre gratuit, à l’exclusion des enfants.

Modalités déclaratives

La déclaration doit être souscrite pour la première fois le 30 juin 2023 au plus tard.

Par la suite, elle ne devra être renouvelée qu’en cas de changement de situation.

La déclaration s’effectue via le service « Gérer mes biens immobiliers » à partir de l’espace sécurisé du site impots.gouv.fr.

Les données d’occupation connues des services fiscaux sont préremplies.

L’administration n’a prévu aucun formulaire de déclaration papier. Les propriétaires qui n’ont pas la possibilité d’effectuer leur déclaration en ligne, doivent contacter les services fiscaux via le réseau France Services, les centres de contact ou le service des impôts des particuliers dont dépend le bien immobilier.

Des sanctions en l’absence de déclaration

Le défaut de déclaration, ainsi que l’omission ou l’inexactitude des renseignements fournis sont passibles d’une amende fiscale de 150 € par local.

Calendrier 2023 de la déclaration d’ensemble des revenus

Communiqué DGFiP du 14-3-2023

  • Date d’envoi postal des déclarations pré-remplies, du 6 au 25 avril 2023
  • Date d’ouverture du service de la déclaration en ligne sur impots.gouv.fr, 13 avril 2023
  • Dates limites de souscription des déclarations en ligne par zones :
    • Zone 1 (Départements n°01 à 19 et non-résidents) : 25 mai 2023 à 23h59
    • Zone 2 (Départements n°20 à 54) : 1er juin 2023 à 23h59
    • Zone 3 (Départements n°55 à 974/976) : 8 juin 2023 à 23h59

Pour les usagers ne pouvant pas déclarer en ligne, la date limite de dépôt des déclarations papier est fixée au 22 mai 2023 à 23h59 (y compris pour les résidents français à l’étranger), le cachet de La Poste faisant foi.