Actualité de fin d’année : Comment optimiser votre PER et en profiter pour maîtriser votre imposition ?

À l’approche de la fin de l’année, il est temps de faire le point sur les dispositifs existants qui permettent également de réduire votre impôt sur le revenu. Parmi les différentes solutions possibles, le Plan d’Épargne Retraite (PER) se distingue comme un outil efficace pour préparer votre avenir tout en réduisant votre impôt sur le revenu 2024.

► Pourquoi investir dans le PER avant le 31 décembre ?

Profitez immédiatement des effets de votre investissement : les versements effectués sur un PER sont déductibles de votre revenu imposable, ce qui se traduit par une économie d’impôts sur vos revenus de l’année en cours.

Le montant de l’avantage fiscal attendu dépend de votre tranche marginale d’imposition (TMI). Plus celle-ci est élevée, plus l’économie d’impôt est conséquente.

Par exemple, un contribuable imposé dans la tranche à 41 % verra son impôt réduit de 41 % maximum des sommes versées sur son PER. C’est donc un levier fiscal particulièrement intéressant pour les foyers ayant des revenus imposables élevés.

  • Astuce n°1 : connaitre les plafonds de déduction

L’un des atouts peu connus du PER est la possibilité de rattraper les plafonds de déduction non utilisés précédemment. Si vous n’avez pas atteint ou pleinement utilisé votre plafond de déduction au cours des 3 années précédentes, vous pouvez les reporter, et donc augmenter vos versements cette année. Ce mécanisme vous permet d’optimiser votre investissement sur une plus longue période et d’adapter vos versements à vos capacités financières du moment.

  • Astuce n°2 : mutualiser les plafonds entre conjoints

Les conjoints mariés ou pacsés ont la possibilité de mutualiser leurs plafonds personnels de déduction. Ainsi l’un des époux peut permettre à l’autre la partie du disponible fiscal qu’il n’utilise pas personnellement. Autrement dit, si l’un des conjoints n’a pas utilisé l’intégralité de son plafond, l’autre peut donc en bénéficier. Cette stratégie permet d’accroître la capacité d’épargne du foyer et de maximiser les économies d’impôt. Pour en bénéficier, il suffit de cocher la case 6QR lors de votre déclaration de revenus.

  • Astuce n°3 : bénéficier du plafond de vos enfants majeurs rattachés

Les familles peuvent également tirer parti du PER pour maîtriser la fiscalité de l’ensemble du foyer. En effet, si vous avez des enfants majeurs rattachés à votre foyer fiscal, vous pouvez bénéficierez de la déduction fiscale des versements qu’ils effectuent sur leur propre PER. Cela permet à votre foyer fiscal de bénéficier d’une déduction fiscale plus importante, tout en incitant les jeunes adultes à constituer progressivement leur épargne retraite.

À noter : même en l’absence de revenus, vos enfants bénéficient du disponible fiscal légal minimum, à savoir 4 399 € en 2024. Ils peuvent également utiliser leur disponible fiscal non utilisé des 3 dernières années.

Quand et comment en bénéficier ?

Pour que vos versements soient pris en compte sur votre déclaration fiscale de 2024, ils doivent être effectués avant le 31 décembre. Il est donc recommandé de faire un point sur votre situation personnelle avant cette échéance, afin de définir le montant à investir le plus adapté à votre situation fiscale. Pour cela, consultez votre conseiller en gestion de patrimoine, qui vous aidera à structurer vos investissements selon vos objectifs de retraite, et de manière plus globale, préparer votre futur avec un bilan retraite.

Les points à considérer avant de verser sur votre PER

Bien que le PER offre un avantage fiscal immédiat, il est essentiel de bien comprendre le fonctionnement de ce placement, notamment en termes de disponibilité des fonds. Les sommes investies sur un PER sont généralement bloquées jusqu’à l’âge de la retraite, sauf cas de déblocage anticipé (comme l’achat de la résidence principale ou des situations de force majeure telles qu’un décès ou une invalidité). Le capital n’est pas garanti.

De plus, la sortie en capital ou en rente viagère à la retraite devra être soigneusement réfléchie, car les modalités fiscales de la sortie peuvent différer selon le mode de liquidation choisi. Si la déduction fiscale est intéressante à court terme, il convient d’évaluer l’impact global sur votre patrimoine à long terme.

Private Equity : Investir dans des PME et bénéficier d’une réduction d’impôt ?

Investir dans des fonds de private equity, tels que les FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation) et les FIP (Fonds d’Investissement de Proximité), peut vous permettre de soutenir le tissu économique des PME françaises et également de bénéficier d’une réduction d’impôt significative. Vous pouvez obtenir jusqu’à 18 % de réduction sur le montant de vos versements pour les FCPI et FIP, et jusqu’à 30 % pour les FIP Corse, selon leur quota d’investissement dans des PME éligibles.

Conditions d’éligibilité et avantages fiscaux

Pour bénéficier de ces avantages fiscaux, il est essentiel de conserver vos parts du fonds pendant au moins 5 ans à compter de la souscription.

Pour bénéficier de cette réduction d’impôt, certaines conditions doivent être respectées :

  • Conservation des parts : Vous devez conserver vos parts pendant au moins 5 ans à compter de la souscription pour bénéficier de l’avantage fiscal.
  • Exonération des plus-values : De plus, les plus-values réalisées par les porteurs de parts ne sont pas soumises à l’imposition au-delà de cette période (5ans), hors prélèvements sociaux.

À retenir :

Il est possible de cumuler les avantages fiscaux offerts par les FIP, les FCPI et les FIP Corse, ce qui vous permet d’optimiser vos économies d’impôt.

Plafonds d’investissement et réduction d’impôt

Vous trouverez ci-dessous un aperçu des plafonds d’investissement et des réductions d’impôt maximales :

À noter : ces avantages fiscaux sont soumis au plafonnement global des niches fiscales qui est de 10 000 €. Ainsi chaque investisseur doit prendre en compte les réductions d’impôt dont il bénéficie par ailleurs pour calculer son solde d’avantage fiscal disponible.

Célibataire

12 000 €

2 160 €

Oui : réduction maximale
de 4 320 €

Couple

marié / pacsé

24 000 €

4 320 €

Oui : réduction maximale
de 8 640 €

Célibataire

12 000 €

3 600 €

Oui : réduction maximale de 7 920 €

Couple

marié / pacsé

24 000 €

7 200 €

Oui : réduction maximale de 10 000 € (plafonnement global des niches fiscales)

Pourquoi choisir un FIP ou un FCPI ?

Au-delà de leurs avantages fiscaux, ces solutions offrent l’opportunité de diversifier vos placements financiers.

En investissant via les FIP et FCPI, vous contribuez au capital de PME non cotées en bourse, soutenant ainsi le financement de leur développement. Il est important de noter que ces fonds, ainsi que les sociétés de gestion qui les administrent, doivent être agréés par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers).

Agir avant la fin de l’année

En investissant avant la fin de l’année, vous pouvez réduire efficacement votre impôt sur le revenu tout en accédant à des projets d’investissement uniques. Une opportunité intéressante à saisir avant la clôture de l’exercice fiscal.

Pourquoi commencer à préparer son avenir dès aujourd’hui grâce au PER ?

Anticipez votre avenir avec sérénité ! Le PER est une solution flexible, accessible, et déductible, vous permettant de préparer votre retraite en ajustant librement les montants et le moment des versements.

La préparation de votre retraite ne devrait pas être une source d’inquiétude, mais plutôt une occasion de prendre le contrôle de votre avenir. Le Plan d’Épargne Retraite (PER) est une solution simple et accessible qui permet de se constituer un capital financier pour booster ses revenus à la retraite.

► Un investissement malin pour maîtriser votre fiscalité

Pour les contribuables assujettis à l’impôt sur le revenu, le PER constitue une option particulièrement intéressante. Il permet de se préparer sereinement à la retraite tout en réduisant son impôt sur le revenu.

En effet, les sommes versées sur un PER sont déductibles des revenus imposables, dans certaines limites, permettant ainsi de réduire efficacement votre impôt. Cette déduction procure un double bénéfice : non seulement vous économisez aujourd’hui, mais vous vous assurez également un revenu complémentaire pour demain.

Un dispositif souple et adaptable à chaque étape de la vie

La flexibilité du PER est l’un de ses plus grands atouts. Contrairement à d’autres produits d’épargne, le PER vous permet de choisir librement le montant et le rythme de vos versements. Cette adaptabilité rend le PER accessible à tous les budgets, en offrant la possibilité d’ajuster vos contributions en fonction de vos capacités financières et de vos projets. Ainsi, vous pouvez commencer modestement puis augmenter vos versements lorsque votre situation financière s’améliore.

Une solution pour tous, à tout moment

Il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour penser à sa retraite. Que vous soyez jeune actif ou proche de la retraite, le PER s’adapte à vos besoins spécifiques et à votre appétence au risque. En commençant tôt, vous maximisez votre capital pour la retraite tout en bénéficiant de l’effet de la capitalisation. Si vous démarrez plus tard, le PER reste une solution avantageuse pour optimiser vos revenus futurs et alléger votre charge fiscale dès maintenant.

Un accompagnement personnalisé pour vous guider

Votre avenir mérite toute votre attention, et il est essentiel de bien comprendre les avantages et les risques des solutions qui s’offrent à vous. Votre conseiller est là pour répondre à toutes vos questions et vous accompagner à chaque étape de votre projet dans la découverte de cette solution. Ensemble, vous évaluerez vos besoins, vos capacités d’épargne, et la stratégie la plus adaptée pour atteindre vos objectifs.

Anticipez votre avenir avec le PER : une démarche simple, efficace, et sur-mesure pour préparer une retraite à votre image

Bull Market : entre rebond et incertitudes – Quelle stratégie pour l’investisseur en 2024 ?

Où en sommes-nous du Bull Market  (= forte hausse des marchés boursiers) démarré il y a près de deux ans ? Le dernier anglicisme en vogue : le « No landing » (=pas d’atterrissage) de l’économie mondiale prend à contrepied les convictions de début 2024 d’une récession annoncée.

Si les chiffres économiques attestent d’un ralentissement sérieux au plan industriel, les derniers chiffres de l’emploi aux USA avec un net rebond des créations d’emploi sèment le doute. Alors que devons-nous redouter ?

  • Une inflation trop forte ou une croissance économique anémique ?
  • Des marchés obligataires sous pression et des marchés actions vulnérables ?

Si les marchés obligataires doutent et se sont tendus récemment aux Usa (de 3,6 % en septembre à + de 4 % aujourd’hui), l’inflation recule partout notamment en Europe, la baisse des taux courts est enclenché (une première depuis 2020 en septembre aux USA, la  troisième en octobre en Europe le 17 Octobre).

Baisse des taux courts, croissance : un environnement idéal pour l’investisseur qui cependant s’interroge sur la valorisation actuelle des actions notamment celle du Luxe et de la technologie. De plus les craintes géopolitiques pèsent avec un Proche Orient au bord de l’explosion.

Au 18 octobre, le constat est sans appel, malgré le flash crack de début Août du Nasdaq (conséquence du débouclage des positions Yen/dollar), les marchés d’actions alignent records sur records, les USA rafle la mise, la Chine bondit enfin à la lecture d’un plan de soutien massif à l’économie, l’Europe poussive  suit à l’exception notable de notre CAC 40 (secteur du luxe très attaqué) ;

YTD 18/10/2024

CAC 40

7 543,18

7 613,05

0,93 %

0,93 %

Allemagne (Dax)

16 751,64

19 658,01

17,35 %

17,35 %

Eurostoxx 50

4 521,65

4 986,27

10,28 %

10,28 %

Stoxx Europe 600

479,02

524,99

9,60 %

9,60 %

London SE (Footsie 100)

7 733,24

8 358,25

8,08 %

11,39 %

Msci Europe (Usd)

2 020,397

2 174,34

7,62 %

9,16 %

Msci Pacific ex Japan (Usd)

1 336,323

1 441,66

7,88 %

9,43 %

Japon (Nikkei 225)

33 464,17

38 981,75

16,49 %

12,00 %

SP 500

4 769,83

5 864,67

22,95 %

24,50 %

Nasdaq composite

15 011,35

18 489,55

23,17 %

24,71 %

Msci Amerique du Nord (Usd)

4 744,507

5 803,82

22,33 %

23,87 %

Msci Mondial (Usd)

3 169,18

3 753,04

18,42 %

19,97 %

Msci Monde ex USA (Usd)

2 256,808

2 445,03

8,34 %

9,88 %

Msci Emerging Market (Usd)

1 023,741

1 155,12

12,83 %

14,38 %

Msci Latin america (Usd)

2 662,807

2 189,39

Ibovespa (Brésil)

134 185,24

130 499,26

India Sensex

72 240,26

81 224,75

12,44 %

12,96 %

Shangai Composite

2 974,93

3 261,56

9,63 %

11,17 %

Euro/USD

1,1037

1,0867

Euro/Jpy (Yen)

155,6800

162,6700

4,49 %

Euro/CNY (Yuan)

7,8336

7,7132

Euro/£

0,8670

0,8383

Euro/CHF (Franc Suisse)

0,9286

0,9399

1,22 %

OAT 10 ans (rendement)

2,555 %

2,888 %

Bund 10 ans (rendement)

2,017 %

2,212 %

CMS 10 ANS (rendement)

2,599 %

2,350 %

– 9,58 %

USA 10 ans (rendement)

3,887 %

4,096 %

Pétrole WTI (USD)

71,29

69,40

Once Or (Usd)

2 062,68

2 720,97

31,91 %

33,46 %

Cuivre (Copper Grade Usd)

8 529,25

9 384,75

10,03 %

11,57 %

Le Bull Market semble avoir de beaux jours devant lui. L’histoire nous montre que la durée moyenne des 11 derniers Bull Markets a presque atteint 5 ans (Source : John Plassard Banque Mirabaud).

Les secteurs cycliques (Automobile, Energie, Banques, Ressources naturelles) extrêmement décotés par rapport aux autres secteurs offre par exemple un potentiel de revalorisation non négligeable.

Dans ce contexte très volatile, l’allocataire d’actif doit se concentrer sur une vision long terme et éviter de se laisser influencer par les « bruits de marché » et maintenir un portefeuille très diversifié.

Nous modifions notre portefeuille. Pour un profil de type « équilibré » nous aurions tendance à :

Pour un profil équilibré, nous aurions tendance aujourd’hui à :

  • Privilégier la poche action internationale en augmentant le biais value et sur le biais croissance maintenir une prépondérance pour les thématiques de changement séculaire (environnement, IA, Big data, transition énergétique, cybersécurité) ;
  • Sur Pondérer des fonds flexibles réactifs bien ciblés ;
  • Diminuer la poche des taux courts (monétaire) et fonds Euro au profit de fonds structuré taux.

Dans ce contexte particulier avec un volatilité grandissante qui effraie parfois l’investisseur, le fonds structuré bénéfice de beaucoup d’atouts :

  • Eviter de se poser trop de questions sur l’évolution à court terme de l’actif ;
  • Des rendements conditionnels importants ;
  • Une garantie sur le capital parfois conséquente.

C’est une possibilité d’arbitrage digne d’intérêt pour faire évoluer le portefeuille décrit ci-dessus.

Comprendre la fiscalité des SCPI Advenis REIM : guide pratique pour les résidents fiscaux français

Les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) permettent aux investisseurs de diversifier leur patrimoine immobilier sans avoir à gérer directement les biens. Les SCPI Eurovalys et Elialys d’Advenis REIM, investissant en Allemagne et en Europe du Sud, offrent des atouts fiscaux spécifiques pour les résidents fiscaux français. Cependant, il est essentiel d’en comprendre les particularités fiscales afin de tirer pleinement parti de leur potentiel.  

► SCPI françaises et européennes : régime micro-foncier ou réel ? 

Tous les revenus fonciers perçus par les SCPI sont imposés dans la catégorie des revenus fonciers. Deux régimes fiscaux s’appliquent en fonction du montant des revenus : 

  • Régime micro-foncier : Ce régime est applicable si l’investisseur perçoit également des revenus fonciers d’un immeuble en location non meublée. Il s’applique lorsque les revenus fonciers bruts ne dépassent pas 15 000 € par an et offre un abattement forfaitaire de 30 %. L’imposition se fait au barème progressif, selon le taux marginal d’imposition (TMI), auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux de 17,2 %. Cependant, il n’est pas possible de déduire des charges (comme les intérêts d’emprunt). 
  • Régime réel : Ce régime est obligatoire lorsque les revenus fonciers dépassent 15 000 € par an et optionnel dans le cas contraire. Il permet de déduire les charges comme les intérêts d’emprunt ou les travaux. L’imposition est également calculée avec le barème progressif selon la TMI, plus les prélèvements sociaux de 17,2 %. 

► Fiscalité des SCPI européennes : taux effectif ou crédit d’impôt ? 

Les SCPI investies à l’étranger, comme Eurovalys (Allemagne) et Elialys (Espagne, Italie, Portugal), bénéficient des conventions fiscales internationales pour éviter la double imposition. Deux méthodes fiscales peuvent s’appliquer : 

  • Taux effectif (Exemple : Elialys – revenus du Portugal) : Les revenus immobiliers perçus à l’étranger sont exonérés d’impôt en France, mais ils sont pris en compte pour calculer le taux d’imposition global sur les revenus français. Ce taux est ensuite appliqué aux seuls revenus français, permettant de maintenir la progressivité de l’impôt. 
  • Crédit d’impôt (Exemple : Eurovalys) : Les revenus étrangers sont imposés en France, mais un crédit d’impôt est accordé pour compenser l’impôt payé à l’étranger. Il s’applique aussi bien à l’impôt sur le revenu qu’aux prélèvements sociaux. Il y a généralement un phénomène appelé « frottement fiscal », dû à l’augmentation du taux moyen d’imposition. 

Dans les deux scénarios, les conventions fiscales s’appliquent également aux prélèvements sociaux, qui ne seront ainsi pas dus sur les revenus immobiliers en provenance de l’étranger. 

► Exemple chiffré : SCPI Eurovalys – méthode du crédit d’impôt

Un couple possède des parts de la SCPI Eurovalys générant 10 000 € de revenus fonciers en Allemagne. Ils perçoivent également 80 000 € de revenus en France. Leur TMI est de 30 % : 

  • En France, l’impôt classique sur des revenus immobiliers français serait de 3 000 € d’impôt sur le revenu (IR) et de 1 720 € de prélèvements sociaux. 
  • Grâce au crédit d’impôt, ces montants sont annulés. Cependant, l’ajout des revenus de source allemande augmente le taux moyen d’imposition, créant ainsi un « frottement fiscal ». 

Calculs :

  • Revenus globaux : 80 000 € (France) + 10 000 € (Allemagne) = 90 000 € 
  • Taux moyen d’imposition avant investissement en SCPI : 11,35 % = 8 172 € 
  • Nouveau taux moyen après investissement en SCPI : 13,62 % = 9 810 € 

Ainsi, pour 10 000 € de revenus étrangers, le surplus d’impôt s’établit à 1 638 €, soit 16,38 % du revenu allemand. En revanche, pour des revenus fonciers français, ce taux atteindrait 47,20 %. 

► Approches fiscales différenciantes pour les SCPI

  • SCPI via assurance-vie : Les revenus de SCPI détenues dans un contrat d’assurance-vie ne sont pas immédiatement fiscalisés. En cas de rachat, la plus-value supportera la fiscalité préférentielle de l’assurance-vie. 
  • Achat en nue-propriété : Pendant la période de démembrement, le nu-propriétaire ne perçoit pas de loyers, donc il n’y a pas d’imposition sur les revenus fonciers, ni d’impôt sur la fortune. De plus, une décote sur le prix d’acquisition des parts est accordée. La reconstitution de la pleine propriété au terme du démembrement est automatique et en franchise fiscale. 
  • Déduction des intérêts d’emprunt : Dans le cadre du régime réel, les intérêts d’emprunt sont déductibles, ce qui réduit les loyers imposables. Cette stratégie est particulièrement avantageuse pour les investisseurs finançant leur acquisition à crédit. 

Les SCPI permettent de diversifier le patrimoine immobilier de nos clients tout en bénéficiant de conditions fiscales favorables selon le pays d’investissement. Une approche fiscale bien pensée aide à optimiser les investissements en SCPI et à en tirer le meilleur parti sur le long terme.  

Déjouer le consensus : les stratégies d’allocation d’actifs face aux incertitudes de marché en 2024

En matière d’allocation d’actifs, il faut se méfier du consensus de marché. 

L’analyse actuelle de l’évolution des marchés financiers depuis le 1er janvier 2024 le confirme et ne nous démentira pas. Les stratégistes prévoyaient, par exemple, deux ou trois baisses des taux courts en Europe, visant un niveau autour de 2 % d’ici la fin de l’année, en raison du ralentissement économique attendu suite à un resserrement monétaire intense imposé en 12 mois.

Depuis près de trois ans, l’inflation, enjeu majeur, devait refluer vers l’objectif de 2 % fixé par les gouverneurs des grandes banques centrales occidentales.

Dans cet environnement, après la débâcle obligataire de 2022, les recommandations étaient de privilégier les investissements sur les taux longs et alléger les positions sur les marchés d’actions, en raison de leur rebond spectaculaire depuis fin septembre 2023.

Le constat au 30 mai 2024 est un casse-tête pour nos grands argentiers.

La croissance reste solide, notamment aux États-Unis et l’inflation persiste autour de 3 %. Le baril de pétrole est en hausse autour de 80 $, en raison des fortes tensions géopolitiques mondiales, et la hausse du cuivre est impactée par le déséquilibre entre l’offre et la demande.

Face à cela, certains doutent maintenant : la baisse des taux pourrait être reportée à plus tard, voire pas avant 2025 aux États-Unis, comme l’atteste l’évolution de la parité EUR/USD (cf. tableau). Les taux longs remontent fortement, à l’exemple de notre OAT 10 ans, passant de 2,56 % fin décembre à près de 3,16 % aujourd’hui (cf. tableau).

Pendant ce temps, la plupart des bourses mondiales s’envolent, atteignant des niveaux record historiques avant de (relativement) consolider depuis la mi-mai en raison de la hausse des taux longs.

Au 30 mai 2024, nous sommes loin des anticipations du début d’année.

YTD 30/05/2024

CAC 40

7 543,18

7 978,51

5,77 %

5,77 %

Allemagne (Dax)

16 751,64

18 496,79

10,42 %

10,42 %

Eurostoxx 50

4 521,65

4 982,18

10,18 %

10,18 %

Stoxx Europe 600

479,02

516,5

7,82 %

7,82 %

London SE (Footsie 100)

7 733,24

8 231,05

6,44 %

8,28 %

Msci Europe (Usd)

2 020,397

2 136,492

5,75 %

7,59 %

Msci Pacific ex Japan (Usd)

1 336,323

1 306,801

Japon (Nikkei 225)

33 464,17

38 054,13

13,72 %

4,61 %

SP 500

4 769,83

5 266,95

10,42 %

12,26 %

Nasdaq composite

15 011,35

16 920,58

12,72 %

14,56 %

Msci Amerique du Nord (Usd)

4 744,507

5 177,985

9,14 %

10,98 %

Msci Mondial (Usd)

3 169,18

3 420

7,91 %

9,76 %

Msci Monde ex USA (Usd)

2 256,808

2 353,95

4,30 %

6,15 %

Msci Emerging Market (Usd)

1 023,741

1 058,081

3,35 %

5,20 %

Msci Latin america (Usd)

2 662,807

2 358,919

Ibovespa (Brésil)

134 185,24

122 707

India Sensex

72 240,26

73 885,6

2,28 %

3,38 %

Shangai Composite

2 974,93

3 091,68

3,92 %

5,70 %

Euro/USD

1,1037

1,0834

Euro/Jpy (Yen)

155,6800

169,8500

9,10

Euro/CNY (Yuan)

7,8336

7,6944

Euro/£

0,8670

0,8510

Euro/CHF (Franc Suisse)

0,9286

0,9786

5,39 %

OAT 10 ans (rendement)

2,555 %

3,154 %

Bund 10 ans (rendement)

2,017 %

2,666 %

USA 10 ans (rendement)

3,887 %

4,573 %

Pétrole WTI (USD)

71,29

77,93

9,31 %

11,15 %

Once Or (Usd)

2 062,68

2 339,11

13,40 %

15,24 %

Cuivre (Copper Grade Usd)

8 529,25

10 293,00

20,68 %

22,52 %

Que faire dans cet environnement volatile, anxiogène ?

En matière d’allocation d’actifs, sur le long terme, la diversification fonctionne.

Pour un profil équilibré, nous aurions tendance aujourd’hui à :

  • Privilégier la poche action internationale avec une répartition équipondéré entre les biais value et croissance avec une prépondérance pour les thématiques de changement séculaire (environnement, IA, Big data, transition énergétique, cybersécurité), ainsi que pour des fonds flexibles réactifs bien ciblés.
  • Préférer des placements à court terme, tels que les fonds de trésorerie et les fonds euro, en raison de l’évolution incertaine des taux longs.

Ne pas négliger les opportunités des fonds structurés dans un environnement de taux élevés.

Une allocation de ce type permet de résister aux périodes de turbulences (comme en 2022) pour délivrer une performance de long terme supérieure à l’inflation.